Je fait des efforts désespères pour extraire ce bout de nuage de mon crane et tout à coup que je tombe dedans, la tête la première, je me trouve en pleine buée et devint moi-même de la buée, je ne suis plus qu'une chaleur blanche et humide qui sent le ligne. Je veux m'arracher à cette buée et reprendre du recul, mais elle viens vers moi. Je pense : "C'est moi, je suis dans ma chambre, je suis devant mon ordinateur, j'écris un blog, c'est dimanche." Mais mes pensées fondent en brouillard, blanc sur blanc. Je me secoue et j'essaye de me rappeler ma vie, deux femmes, deux hommes et l'amour. Puis tout à coup, je me dit : "Moi, je suis..."et un léger déclic se produit : je me réveille de ma longue somnolence.
Ça n'était pas agréable : A la place de cette stupeur qui lui était si douce et qui se perdait voluptueusement dans ses propres replis, il y avait maintenant une petite perplexité très réveillée qui se demandait : "Qui suis-je ?"
"Qui suis-je ? Je regarde le bureau, je regarde l'écran. Je ne sais pas, ça n'a pas de sens. Je suis un bon bloggeur. Non. C'est de la frime : un bon bloggeur aime écrire - moi pas. On me dit parfois que j'écris bien, mais je n'aime pas écrire. Je ne déteste pas ça non plus, je m'en fous. Je me fous de tout. Je vais renoncer à créer un blog." je pense avec angoisse : "Il y a toujours en moi cette brume, enroulée sur elle-même, indéfinie. Qu'est ce que je vais faire de ça ?" Un moment passe; je me gratte la joue et cligne de l'oeil gauche parce que ma lampe m'éblouie : "Bingo!" je regarde au loin; les mots sortent de ma tête et puis peut-être que l'on peut deviner quelque chose comme la silhouette sombre d'un arbre dont les branches fuyent à travers la brume. Je frissonne et mes mains tremblent : "Ça y est, ça y est ! J'en suis sûr : J'ai réussit."
Claude
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